Elle rappelle méthodologie et process à mettre en place pour en faire un véritable outil pédagogique pour les entreprises.
« Pour moi, le testing tel qu'il est prévu est une bonne chose car il peut mettre en lumière des dysfonctionnements et permettre aux entreprises de les traiter. Il faudra cependant s'assurer de la méthodologie employée. Le cabinet choisi par le gouvernement a une réputation sérieuse. Il a déjà mené des auto-testings pour des entreprises, c’est un point auquel nous sommes sensibles. Mais avec le recul que nous avons sur les pratiques, il est pour nous impératif qu'il n'y ait pas de liste noire comme le gouvernement l'a promis car le testing est un outil pédagogique avant tout. Si on veut faire progresser les organisations il vaut mieux les accompagner dans une démarche de progrès, et non les clouer au pilori.
C’est une conviction que l'ANDRH porte depuis des années : il est nécessaire de revoir régulièrement ses process RH notamment de recrutement, mais également d'intégration, de promotion, d'accès à la formation pour s’assurer qu'ils ne sont pas discriminants... conviction qui a conduit à la mise en place du Label diversité et à animer le Club des Labellisés pour partager les réussites et les difficultés pratiques que rencontrent les entreprises.
Le testing n'est qu'un indicateur parmi d'autres et permet de renforcer la vigilance des entreprises sur leurs pratiques de recrutement. Il est surtout impératif que les recruteurs et managers soient formés pour être conscients de leurs propres stéréotypes et que les outils de recrutement (grille d'entretien, formulaire de candidature,...) soient revus et objectivés régulièrement. C'est ce qu'exige le Label Diversité entre autres. »