Au programme : Europe sociale, télétravail, absentéisme, amendes pour non-respect du PNE..
Pour la première fois depuis 14 ans, la France prendra la présidence du Conseil de l’Union européenne (UE) le 1er janvier 2022.
Parmi les priorités, l’ANDRH rappelle que l’adoption des salaires minimaux « adéquats » et l’extension du service civique à l’Europe, sur le modèle d’Erasmus restent des enjeux cruciaux pour les entreprises.
Audrey Richard, présidente nationale de l’ANDRH, rappelle que l’égalité Femmes-Hommes sera l’un des enjeux majeurs portés par la France pendant les 6 mois de présidence de l’Union Européenne. L’UE mise sur la transparence salariale pour réduire les écarts de salaire, notamment en fonction du genre.
« Nous espérons également que la France finalise les textes européens sur les quotas de représentation des femmes dans les instances dirigeantes comme nous l’avons fait en France avec la lo Copé-Zimmermann et, plus récemment, avec la loi Rixain. » (Actuel RH)
L’ANDRH est adhérente depuis plusieurs années à l’European Association for People Management (EAPM). Ces échanges permettront notamment de trouver des solutions nouvelles à la crise en s'inspirant des meilleures pratiques européennes.
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Depuis le 3 janvier, les organisations doivent fixer jusqu’au 24 janvier au moins 3 jours de télétravail par semaine pour les postes qui le permettent. Ce nombre minimal de 3 jours doit s’étendre à 4 jours quand cela est possible.
L’ANDRH préconisait dans ses enquêtes du mois de juin et de septembre 2021, 2 jours de télétravail hebdomadaire afin de veiller au bon équilibre dans l’organisation du travail.
L’Association rappelle cependant qu’un retour au 100 % télétravail serait dommageable pour les salariés avec notamment des phénomènes d'isolement et de risques psychosociaux, de souffrance au travail ou encore des conditions de vie qui ne seraient pas adaptées.
« Ce que nous souhaitons absolument éviter, c'est le confinement et le télétravail à 100%. En ce sens, les consignes qui ont été annoncées ce lundi par le Premier ministre, vont tout à fait dans le sens des recommandations que nous avions faites. Ce télétravail de trois à quatre jours par semaine nous permet d'éviter des mesures beaucoup plus drastiques qui auraient des conséquences importantes sur le collectif et sur l'individu. Nécessairement, il faudra qu'au sein des entreprises, salariés et patrons s'organisent, mais imposer de télétravailler trois jours, c'est gérable. » Audrey Richard, présidente nationale de l’ANDRH (La dépêche).
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé l'allègement de certaines restrictions sanitaires mises en place en France, lors d'une conférence de presse, ce jeudi 20 janvier.
Benoit Serre, vice-président délégué de l’ANDRH souligne au micro de RTL que « le nouveau protocole du mois de janvier n'a pas perturbé considérablement les entreprises qui étaient déjà en télétravail depuis presque 2 ans. » et précise “que cette prolongation si elle se termine, comme le gouvernement semble le dire, avec le fait que nous retrouvions notre liberté d’organisation du télétravail, alors c’est un mal pour un bien. »
L'ANDRH rappelle plus que jamais que le lien au sein des collectifs de travail doit rester un enjeu majeur.
L’Association n’a pas constaté d’effet majeur » de l’épidémie sur l’absentéisme au retour des vacances.
L’ANDRH rappelle que les nouvelles règles sur l'isolement des cas contact permet de limiter considérablement l’absentéisme .
« Avec les règles précédentes, les cas contacts duraient jusqu’à dix jours et c’était un gros problème. Dans une petite entreprise, une personne attrapait le Covid, dans son service tout le monde était cas contact et le service ou l’entreprise s’arrêtait. Quand le métier était télétravaillable, ce n’était pas très grave, mais quand il ne l’était pas, il n’y avait pas d’activité possible. » Benoit Serre, vice-président délégué de l’ANDRH (20 minutes).
Pour s'assurer que les entreprises respectent les nouvelles règles, la ministre du Travail, Elisabeth Borne, a annoncé le 3 janvier une multiplication des contrôles de l’inspection du travail. L'entreprise qui ne respecterait pas le télétravail obligatoire pourra être sanctionnée d'une amende administrative allant jusqu'à 500 euros par salarié.
"Je comprends, quand il y a une obligation, il y a une sanction", mais "il n'y a pas de liste de métiers de télétravail, ça n'existe pas".
"Le même métier peut être télétravaillable dans une entreprise et pas dans l'autre". "Je ne sais pas sur quel fondement une telle sanction pourra être appliquée à une entreprise. Il y aura forcément une interprétation par l'inspection du travail", or "elle n'a pas autorité pour décider ce qui est télétravail et ce qui ne l'est pas", Benoit Serre, vice-président délégué de l’ANDRH (BFM TV).
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