Au sein des organisations, des mesures peuvent être prises pour stimuler les comportements favorables, en adéquation avec des valeurs communes d’éco-responsabilité. Loin d’être anecdotiques, elles sont un moyen de mettre en cohérence les pratiques du quotidien avec la stratégie environnementale de l’entreprise et de répondre à l’attente de nombreux salariés. Il n’y a pas une seule réponse toute faite ; à chacun de trouver ses solutions individuelles ou collectives, propre à son activité et sa façon de travailler.
La prise en compte des enjeux environnementaux se concrétise notamment par les mesures prises par l’entreprise pour fournir un cadre de travail écoresponsable et les moyens qu’elle met à leur disposition pour encourager les comportements vertueux dans le quotidien professionnel des collaborateurs.
Complémentaire des évolutions profondes des modèles d’entreprises (passage vers l’économie circulaire, bas carbone, …), ces mesures permettent à la fois d’amorcer une dynamique et d’assurer une cohérence entre la stratégie de l’entreprise et le quotidien vécu par les collaborateurs.
Pour vous inspirer, retrouvez des mesures concrètes issues des retours d'expériences d’entreprises engagées.
Vous voulez vous lancer ? Retrouvez les fiches-actions détaillées !
Un cadre de travail en cohérence avec la stratégie environnementale. Un travail en collaboration avec les fonctions transverses (achats, IT, services généraux…) permet de s’orienter vers les solutions les plus adaptées au contexte de l’entreprise.
La maîtrise de la consommation d’énergie permet de contribuer de façon substantielle à la baisse des émissions de gaz à effet de serre. Des mesures comme l’isolation des bâtiments ou l’utilisation raisonnée des éclairages intérieurs et extérieurs participent grandement à améliorer le bilan énergétique d’un établissement ainsi que le confort au travail. Chaque structure ayant ses spécificités, réaliser un audit énergétique[1] ou mettre en place un système de management de l’énergie (ISO 50001) permet d’identifier les axes d’amélioration, propres au site ou à l’activité concernée, pour réduire cette consommation.
Une offre de restauration saine et responsable. Partager sur son lieu de travail un moment de convivialité autour d’aliments de qualité, frais et à l’empreinte écologique réduite fait partie des nouvelles attentes des collaborateurs. Proposer au moins un repas végétarien par semaine, privilégier les circuits courts, les produits de saison et les dons alimentaires sont des mesures qui réduisent l’empreinte carbone liée à l’alimentation.
Tri des déchets. Des poubelles de tri bien placées, en nombre suffisant et faciles à utiliser permettront à la fois de diminuer la quantité de déchets mais aussi d’assurer un meilleur recyclage des matériaux concernés. De nombreux prestataires proposent des solutions clé en main pour les différents types de déchets produits en entreprise. Gobelets, canettes, bouteilles mais aussi marc et capsules de café, mégots de cigarette ou mobilier de bureau peuvent être recyclé lorsqu’ils sont triés à la source.
Des espaces extérieurs conviviaux et favorables à la biodiversité. Différentes études ont démontré que les espaces verts d'entreprise sont bénéfiques pour le moral des salariés. Limiter l’imperméabilisation des sols ou favoriser la biodiversité par une gestion écologique des espaces verts permet à la fois d’instaurer une terre d'accueil pour les espèces animales et végétales et participe à la détente et au confort des collaborateurs.
Un usage raisonné du numérique. Si l’empreinte écologique du numérique semble abstraite du fait de son caractère dématérialisé, il est bien réel. En 2019, la production et l’utilisation du système numérique ont généré près de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre[2] et les flux et le poids des données échangées ne cessent de croitre.
Face à ce constat, l’essor du Green IT encourage à repenser son utilisation numérique. Un pilotage environnemental des systèmes d’information est de plus en plus couramment mis en place par les DSI. Pour orienter l’achat d’équipements, des labels environnementaux comme EPEAT ou TCO Certified permettent aux entreprises d’évaluer et de comparer.
Au quotidien des gestes clés, simples et efficaces sont également à encourager au sein des organisations afin de maîtriser, entre autres, l’utilisation du courrier électronique, des requêtes web et du stockage de données. La dématérialisation peut avoir des impacts indirects, il est intéressant de d’abord penser à diminuer les usages et à privilégier la sobriété numérique.
Qu’il s’agisse des trajets quotidiens domicile-travail des collaborateurs ou des déplacements professionnels, l’allongement des durées et des distances est de plus en plus perçu comme une mobilité forcée, générant stress, coût financier et impact environnemental. En France, la part des transports représente près d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre[3].
Le plan de mobilité (PDM) est l’outil privilégié pour réduire l’impact des trajets domicile-travail des collaborateurs mais aussi de ceux des visiteurs (clients, fournisseurs…). Faciliter le recours aux mobilités durables, limiter les déplacements grâce au télétravail et aux outils de communication sont des mesures qui peuvent y être intégrées.
Grâce au télétravail, les déplacements quotidiens sont limités mais d’autres types d’impacts sont générés. Il est donc important de l’associer à des bonnes pratiques : limiter le recours à la visioconférence au strict nécessaire, utiliser de préférence l’audio pour les réunions ou utiliser le wifi plutôt que la 4G sur ses équipements.
Les actions sont d’autant plus efficaces qu’elles sont accompagnées de campagnes de sensibilisation à destination des collaborateurs : lancer une dynamique de changement en faveur de la transition écologique nécessite que les fondamentaux environnementaux soient partagés au sein des équipes. Ceci permet de démontrer la cohérence des choix effectués par l’entreprise. Initiées par les RH, ces campagnes sont ensuite l’occasion pour chaque métier et fonction d’identifier ses enjeux et de porter des plans d’actions.
Les ateliers d’intelligence collective sont d’excellents outils de sensibilisation et d’appropriation de ces enjeux (réalisation de bilan carbone individuel, fresque, …). A cet égard, l’outil de la Fresque du climat est particulièrement intéressant: un atelier ludique, pédagogique et créatif qui met les participants dans un moment de débat et de prise de conscience.
Fondée sur les rapports du GIEC, elle permet de comprendre les liens de cause à effet à l’origine du changement climatique. EDF et Suez ont par exemple décidé de la déployer auprès de l’ensemble de leurs collaborateurs (en vidéo). Le format de la fresque a été décliné à de nombreuses autres thématiques comme la biodiversité, l’économie circulaire, l’océan, le numérique…
En parallèle de ces actions, les pratiques RH évoluent pour accompagner le renforcement et l’institutionnalisation de la prise en compte de l’environnement au sein de l’entreprise. Dialogue social, formation, évaluation ou communication interne, différents pans des ressources humaines sont concernés par cette évolution.
Pour cela, les DRH peuvent s’inspirer de certaines bonnes pratiques :