Initié outre-Atlantique dès 2011, un comité international (ISO TC 260) présidé par les USA apporte les premiers éléments de réponse. Pour rappel, au niveau de l’ISO comme à l’ONU, un pays st égale à une voix. En France, le TC 260 est représenté par l’AFNOR pour la délégation française. Ce comité est composé de professionnels des RH, allant des opérationnels, aux universitaires en passant par des experts.
La Présidence de la commission miroir en France est à l’ANDRH, comme le CIPD pour la Grande-Bretagne, montrant l’implication des grandes associations de ressources humaines.
Contrairement à une norme de santé traditionnelle, cette initiative se concentre sur le mieux-être global des collaborateurs, et non sur le bien-être. L’objectif des échanges permettra par ailleurs de délimiter les périmètres de ces deux notions. Les premières réunions ont eu lieu en février, avec des groupes de travail prévus en mars, basés sur le consensus et la définition d'un périmètre clair, évitant les redondances avec les normes existantes.
Cette démarche s'inscrit dans un contexte international, avec la participation de 64 pays (participants et observateurs), dont la France, les États-Unis, l'Allemagne, Israël, le Congo, Chypre, le Japon, le Canada, l'Espagne ou encore l'Italie. Cette diversité permet d'enrichir les réflexions en couvrant une variété de pratiques, allant des pays nordiques développés, jusqu’à l’Asie centrale en passant par les pays d’Afrique sub-saharienne. Depuis 2011, 31 normes (ou spécification techniques) ont été publiées en lien avec le management des ressources humaines par ce comité international et 6 projets sont en cours dont le mieux-être au travail.
Ce projet adresse une préoccupation croissante des organismes (entreprises, collectivités, onctions publiques, fonctions territoriales, associations, …) : prendre en compte le bien-être des collaborateurs comme un paramètre essentiel à leur performance et à leur épanouissement. Cette tendance s'explique par l'évolution des attentes des collaborateurs, de plus en plus soucieux de leur qualité de vie au travail et de leur équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
Pour les professionnels RH, s’intéresser à cette initiative présente plusieurs avantages :
Cette future norme internationale (norme volontaire, à ne pas confondre avec la norme règlementaire !) permettra de mettre en avant les organismes soucieux des femmes et des hommes et de favoriser le recrutement et la fidélisation des talents. La mise en œuvre de ces bonnes pratiques devrait contribuer à l’amélioration durable de la santé des personnes, à accroître la productivité et à conférer un avantage compétitif substantiel à l’organisation, notamment la croissance de la satisfaction des salariés des clients, tout en diminuant les coûts liés à l’absentéisme et à l’invalidité.
La création de cette norme en santé s'accompagne d'un processus de consultation et de collaboration entre les différents acteurs concernés. Il s'agit d'une démarche collective visant à définir un cadre de référence pertinent et adapté à la réalité des entreprises. Les RH ont donc un rôle crucial à jouer dans ce processus, en contribuant à l'identification des besoins spécifiques de leur organisation et à l'élaboration de solutions concrètes pour favoriser le bien-être des collaborateurs.
Ce projet s'inscrit dans une démarche d'amélioration continue, où chaque entreprise est invitée à fait valoir son savoir-faire, influencer la rédaction et l’acceptation du document élaboré, s'approprier les recommandations et les adapter à sa propre réalité.
Venez échanger entre pairs sur vos pratiques mises en place. La réflexion commune et l’échange d’idées seront gages de réussite individuelle et collective.
Pour avoir plus d’information et/ou rejoindre le comité : contactez Fatma Bensalem (fatma.bensalem@afnor.org), cheffe de projets à l’AFNOR.