Sous l’effet d’une conjoncture économique bien orientée et de l’émergence de nouveaux métiers liés à la transformation numérique, les recrutements de cadres ont progressé de 10 % en 2017, portant le nombre d’embauches à 240 100.
Dans ce contexte, 7 600 recrutements des cadres RH ont été réalisés, soit 3% de l’ensemble des embauches de cadres en 2017. Une dynamique globale de croissance qui devrait perdurer en 2018 mais un horizon potentiellement en décroissance pour les cadres RH.
Les recrutements de cadres RH se sont polarisés :
Ces embauches sont principalement liées aux besoins de structuration des processus RH (recrutement, administration du personnel, relations sociales, développement de la marque employeur…) pour accompagner et sécuriser la croissance ou les transformations. Les recrutements dans les établissements de moins de 20 salariés -38%- concernent potentiellement des missions RH partagées entre plusieurs établissements nécessitant souvent des déplacements et une grande polyvalence ou des activités de conseil.
75 % des embauches des cadres RH ont été réalisées dans le secteur des services et plus particulièrement, dans le secteur des services divers aux entreprises.
La structuration sectorielle du recrutement des cadres est très proche de celle des embauches cadres en général. Pour autant, les études précédentes Apec-ANDRH ont montré l’augmentation du poids des recrutements des cadres dans les structures offrant des prestations RH externalisées à fort turn-over (paie, recrutement..).
Le marché caché ne représente que 5% du marché de l’emploi cadre de la fonction RH. Les réseaux sociaux et les réseaux de relation n’ont contribué que pour respectivement 15% et 10% des recrutements de cadres RH en 2017.
Les recruteurs de cadres RH ont privilégié principalement 3 canaux de sourcing : l’offre d’emploi, leur réseau de relation et l’examen de candidatures spontanées.
La publication d’une offre est à l’origine du recrutement dans 53% des cas.
Les pratiques des recruteurs évoluent favorisant la pré-sélection par téléphone dans 60% des cas, le contrôle de références - 7 fois sur 10- et la vérification des diplômes -42%-.
« Nous nous réjouissons de la transparence du marché, gage d’un accès équitable à l’emploi, d’abord sur le critère des compétences. L’ANDRH l’a bien compris, la force du réseau c’est d’abord la professionnalisation continue, l’ancrage territorial, plus que la chasse au marché caché ! » - Jean-Paul Charlez, président national de l’ANDRH, DRH du groupe Etam.